Collectifconte, un site expérimental autour de la littérature orale
Labo /
01/09/2010

Collectifconte est un site expérimental de recherche associant, autour des pratiques contemporaines du conte de tradition orale, des chercheurs, des conteurs, des professionnels de l’image et du son. Il a pour point d’ancrage le Centre de Recherches et d’Etudes Anthropologiques (CREA, EA 3081, Université Lumière Lyon 2), dont il traverse les axes liés à la question du patrimoine et des inventions culturelles d’une part, à l’image et aux imaginaires d’autre part, dans l’actuel programme quadriennal ; il s’inscrit dans la perspective d’une anthropologie de l’art (prochain quadriennal).
Il se construit en étroite collaboration avec le Pôle Image Animée et le Service informatique de la MSH Lyon St-Etienne (CNRS).
Transdisciplinaire (anthropologie, littérature comparée, linguistique), interculturel (Belgique, Brésil, Cameroun, Gabon, Grèce, Québec etc.), il s’intéresse au conte comme objet vivant et mouvant, simple et complexe, en permanente réinvention sociale et artistique. Collectifconte réunit des qualités de terrains, de réseaux et d’expertises propices à la mise en place d’une réflexion innovante sur l’articulation Image – Recherche, dans le cadre d’un site web qui se développera autour de la notion de variation.

Pour plus de précisions sur la conception du site :
Nadine Decourt, Contes de tradition orale et variation
Jeanne Drouet. Collectifconte, un contexte numérique pour l’étude de la variation. Publije, Le Mans Université, 2011, Le récit pour la jeunesse : transpositions, adaptations et traductions

Voir le projet : Journées d’étude internationales, autour de Collectifconte

Présentation du corpus vidéo 
À la fois coulisses et fenêtres de la recherche, ces documents, extraits du site collectifconte, associent pratiques de conte et expérimentation de la vidéo dans un contexte numérique (2008-2018). Tournés puis montés par Christian Dury (Responsable du PI2A, MSH Lyon St-Etienne, partenaire du projet) sur des terrains divers ou à l’occasion de cours (Anthropologie, Arts et Lettres, Licence 3e Année, Université Lyon 2) déplacés pour la circonstance à la MSH Lyon St-Etienne, ils sont présentés ici par Nadine Decourt, responsable du site prototype. La liste proposée vise à faire partager des processus, une démarche. Plusieurs trajets possibles s’y dessinent autour de différents pôles : des contes saisis dans leur variation (« La Blessure du Lion », « Les échanges successifs »), dans leurs transformations et migrations (gros plan sur le motif du serpent). Des parcours de vie s’y conjuguent avec des personnages de fiction en libres circulations (Smimi Enda, l’ogresse et autres figures de femmes subversives). Des paroles s’entrelacent autour de la littérature orale, de ses usages et enjeux, autour de la question de la formation à l’art de conter, autour de la place de l’imaginaire. Divers essais de montage-essaimage (motifs, gloses, formules) invitent chemin faisant à des modes d’exploration qui sont autant d’appels à collection et à contribution, au goût du traduire.

Editorial

Durée: 21 minutes

Le site se crée dans une ouverture tant à la recherche qu’à la valorisation et à la diffusion, dans le respect d’une littérature orale prête à toutes formes de bouche à oreilles. Un réseau de relations se tisse, pluriel.

Bâtir autrement un socle critique de travail est une exigence : de vidéo en vidéo, pas à pas. La Charte du site comprend un Droit à l’Image discuté finement par des artistes, fussent-ils bénévoles, déjà aguerris, soucieux de la qualité de l’image. Explorer ensemble une terra incognita côté SHS, à la lisière des ethnologies du prochain et du lointain (Bastide), est une manière de relever le défi des mélanges (Gruzinski) dans l’invention de la région (Glissant). Le travail de l’imagination (Appadurai), sur les divers lieux du conte, peut s’étudier sur le vif, au présent, dans une pluralité des approches et des partenariats possibles, compte tenu des technologies disponibles. Loin de toute idée de restitution, le site engage des processus de collaboration croisant l’oral, l’écrit, l’image dans une démarche créative à l’interface des arts, de la recherche et de la formation.

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Au PK13, la parole universelle du conte

Durée: 32 minutes

Dans le cadre de la Convention entre l'UOB (Université Omar Bongo, Libreville, Gabon) et l'Université Lumière Lyon 2, une mission de tournage (2-14 mai 2010) a permis de collecter des Paroles de conteurs et des Paroles de chercheurs et d'établir des relations de travail autour des contes.

Les conteurs rencontrés à Libreville proposent une approche de l'oralité traditionnelle dans un corps-de-garde préparé à cet effet par Jean-Romain Nguememe et Christian Nzigou.

Sous l’œil invisible (la caméra), une sorte de cérémonie s’invente et va faire connivence, comme un pied de nez au primitivisme qui a marqué les débuts de l’anthropologie et du folklore (évolutionnisme, théories de l’origine). Ce décentrement inaugural inscrit sur le site une mise à distance des terrains minés où le « renouveau du conte » et « l’interculturel » se croisent depuis leur émergence dans les années 70-80, à travers les successives politiques de la ville, faisant polémiques (Henri-Lorcerie, Liauzu, IREMAM, 1987, 1989) et débats récurrents. Le Brésil, si présent dans les axes de recherche du CREA (Laplantine, Nouss) et dans l’élaboration du site, avec Martine Kunz (Université Fédérale du CEARA, Fortaleza), s’affichera bien plus tard, avec le projet de traduction des Reinaçoes de Narizinho de Monteiro Lobato, et Pauline Franchini (ENS Lettres, Lyon), - autre rencontre, autre début d’aventure…

Date : 9 mai 2010
Lieu : Point Kilométrique 13, Libreville, Gabon
Image et Son : Christian Dury

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Atelier expérimental sur la variation

Durée: 25 minutes

Suivi filmique d'une session de formation autour des outils de la Classification internationale des contes par Nadine Decourt (CREA) à la Maison du conte de Bruxelles. Où la bibliothèque mise à disposition par Hamadi, fondateur de l’Ecole Internationale du Conte sise à l’Abbaye du Rouge Cloître, dans la Forêt de Soignes, joue un rôle d’appui à la fabrique du répertoire, dans une période où la numérisation de ces précieux ouvrages commence à peine.

Les stagiaires de deuxième année ici au travail viennent d’horizons professionnels divers, certains sont en reconversion, d’autres tout simplement curieux, ou même désireux de faire du bénévolat conté. Une revue, L’autre parole, accompagne leur parcours. Ainsi Hamadi, conteur berbère et aussi homme de théâtre, désigne-t-il un art spécifique, distinct du parler ordinaire, dit aussi orature (Hagège), oraliture (Chamoiseau, Glissant), œuvre performée (Zumthor),  performance contée (Drouet), style oral (Jousse), littérature orale, au carrefour des disciplines (Calame-Griaule), manifestation de la pensée mythique en sa structure feuilletée (Lévi-Strauss). La caméra est encore peu, voire pas, admise dans les formations mises en place au sein du renouveau du conte. C’est ici un acte de recherche (l’AT, l’ATU, le DOTTI-A ont aidé à la construction du site).
Pour une approche du conte-type et du motif, voir Hans-Jörg Uther (Cahiers de Littérature orale n° 57-58, 2005, p. 225-235).

Date : 27 et 28 mars 2010
Lieu : Le Rouge Cloître, Bruxelles
Image et son : Christian Dury

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Appels à l’écoute (extrait PK13)

Durée: 11 minutes

Dans le cadre de la Convention entre l'UOB (Université Omar Bongo, Libreville, Gabon) et l'Université Lumière Lyon 2, une mission de tournage (2-14 mai 2010) permis de collecter des Paroles de conteurs et des Paroles de chercheurs et d'établir des relations de travail autour des contes. Dans cet extrait, Jean-Romain Nguememe imagine un grand voyage en langue à travers quelques formules d’introduction des contes.

Le conte, universel et singulier, objet anthropologique par excellence, objet-lien immanent catalyseur d’intelligence collective pour Pierre Lévy (Qu’est-ce que le virtuel, 1998 : 120-121), circule. Le nomadisme de la voix y est plus ou moins traçable, attesté, reconnu, surprenant. On s’y moque de l’origine, mais l’usage de citer ses sources fait partie de l’éthique de la charte du site, comme des pratiques de contage. Il participe d’une poétique de la rencontre, jusque dans le mélange des langues et la saveur des textures mises à l’épreuve du temps et des auditoires. Ce pourrait être le début ici d’une collection. L’extrait sonne comme un appel à contribution, en lien avec d’autres espaces du site conçu comme ensemble mouvant de plateformes interconnectées à diverses échelles : Contes, Motifs, Formules, Gloses, Paroles de…, Ateliers… et autres à ouvrir chemin faisant.

Date : 9 mai 2010
Lieu : PK13, Libreville, Gabon
Image et son : Christian Dury

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Portrait de Camille Lacoste-Dujardin, Dir. de Recherches CNRS, ethnologue

Durée: 30 minutes

Portrait de Camille Lacoste-Dujardin, Dir. de Recherches CNRS, ethnologue
Entretien réalisé par Nadine Decourt

Camille Lacoste-Dujardin (1929-2016), spécialiste de la culture berbère en Kabylie (Algérie), évoque ici son parcours de recherche. Du sabre aux contes, un parcours dans la longue durée où l’ethnologue fait l’éloge d’un prodigieux métier, - ou comment  la littérature orale permet d’entrer dans l’intimité d’une culture en mouvement, mais également de nouer une relation ethnologique qui dépasse les moments de l’enquête.
Le tournage s’est construit comme un hommage. Yves Lacoste, fondateur de la Revue de Géographie et Géopolitique, Hérodote, est très attentif au tournage. Ces images sont restées chères à Camille Lacoste-Dujardin jusqu’au bout de sa vie. Instants privilégiés d’un dialogue entamé depuis longtemps (Decourt, La Vache des Orphelins. Conte et immigration, I990 ; Decourt, Louali-Raynal, Contes maghrébins en situation interculturelle, 1995). Camille Lacoste-Dujardin fut l’Invitée d’honneur du Colloque Littérature orale : Paroles vivantes et mouvantes (CREA, Univ. de Lyon, 2002), - figure tutélaire dans un contexte de recherche où l’immigration maghrébine est au cœur de débats récurrents autour de la question de l’identité nationale, de la diversité, de l’interculturel (selon les terminologies du moment).

Pour plus de détails :
- Le conte kabyle, étude ethnologique, Maspéro, La Découverte, 1970
- Littérature orale, paroles vivantes et mouvantes, Actes du colloque : LACOSTE-DUJARDIN, Camille. Quelques voies et modalités de la variation culturelle, l’exemple de contes kabyles : Pensée métisse et migration ? In : Littérature orale : paroles vivantes et mouvantes [en ligne]. Lyon : Presses universitaires de Lyon, 2003 (généré le 04 juillet 2022). ISBN : 9782729710798. DOI 

Date : 1er et 2 juillet 2010
Lieu : Branceilles (Corrèze)
Image et son : Christian Dury

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La fille et le lion, par Nora Aceval

Durée: 8 minutes

Nora Aceval, native des hauts plateaux de Tiaret (Sud-Ouest algérien), raconte à des étudiants de l’Université Lyon 2 (Licence 3, L’autre et la migration), une version du conte-type 159 B qu’elle tient d’une femme de Tousnina (Aceval, 2003: 163-164). La prise de son est assurée par Sophia Salabaschew, Ingénieur du Son (M1, Anthropologie, Univ. Paris 5). À mettre en regard avec la version « africaine de Mariette Vergne et bien d’autres à venir…

Date : 7 mai 2009
Lieu : MSH Lyon
Image et Son : Christian Dury et Sophia Salabaschew

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Paroles de Nora Aceval, conteuse

Durée: 12 minutes

Transmettre : quand changent les contexte

Nora Aceval est née dans la tribu des Ouled Sidi Khaled (Hauts plateaux de Tiaret, Sud-Ouest algérien). Elle multiplie les allers retours entre les deux rives, entre les genres, collecte, traduit, publie, conte tant aux petits qu’aux grands, anime des formations. Elle s’adresse ici à des étudiants (UE libre L’autre et la migration, Licence 3e année, Univ. Lyon 2) et contribue à lancer les axes de recherche qui organisent le site autour du thème de la variation.

Date : 7 mai 2009
Lieu : MSH Lyon
Image et son : Christian Dury et Sophia Salabaschew

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La blessure du lion, par Mariette Vergne

Durée: 9 minutes

Mariette Vergne (La Forêt des Contes en Vocance, Ardèche) raconte pour l’équipe collectifconte une version du conte-type 159B (Enmity of Lion and Man), qu’elle conte aussi dans le cadre des Veillées de la Grotte Chauvet, ce même été. Cette version, enregistrée au fil d’une conversation à son domicile, elle la tient de Jean Porcherot, conteur-formateur (Ateliers de la rue Raisin, Saint-Etienne), qui lui même la tient d’Abbi Patrix qui….

Jean Porcherot, traducteur (anglais, grec, turc) et passeur, partenaire de la première heure, a beaucoup contribué à l’essaimage de cette histoire, notamment auprès d’adolescents, qui adorent la raconter à leur tour et dire avec leurs mots le pouvoir de la parole qui sauve ou qui tue. Et parents à leur tour, de la transmettre parfois à leurs enfants, qui la racontent…
(voir « La blessure du cœur »,).

On dit que le couteau a deux tranchants, mais que la parole en a plus de cent.
Le proverbe fait « coup de poing ». Conte de sagesse, exemplum…, Nora Aceval en propose une version qui se conclut par un proverbe arabe dont elle donne la traduction simultanée. Enquêtes à suivre, sur le mode du récit-de-conte ou comment une histoire circule, se transforme, génère comme le récit de sa propre histoire, le conte du conte.

Date : 4 septembre 2009
Lieu : La Scierie du Devès, Vanosc, Ardèche
Image et son : Christian Dury

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Paroles de Mariette Vergne, conteuse

Durée: 21 minutes

Chemins de vie, chemins de terre
Mariette Vergne (La Forêt des Contes en Vocance, Ardèche) expose son parcours de conteuse à la croisée des langues et des cultures. Caravane des enfants conteurs, Balades contées, Soupes, Nuits de la chauve-souris, Veillées… : elle participe d’un renouveau du conte qui bouscule les cloisons de la recherche et du politique. La localité s’invente au pluriel, dans la rencontre, l’émotion, la curiosité : contre la violence et l’oubli.

Pour en savoir plus sur l’univers de Mariette 

Date : 4 septembre 2009
Lieu : La Scierie du Devés, Vanosc, Ardèche
Image et son : Christian Dury

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Montage-Lion (essai 1) : corpus inter-conteur

Durée: 4 minutes

Deux versions d’un même conte sont mises en regard, en deux parties. C’est ici le début d’un travail où les moyens techniques du découpage et du montage (architecture du conte et rushs disponibles) sont mis à contribution pour entrer dans une approche comparative plus fine de ce qui participe de la singularité du style oral (Jousse, Calame-Griaule). Quand changent les contextes, les langues, les lieux, les publics, les voix…

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Montage-Lion (essai 2) : corpus inter- et intra-conteur

Durée: 6 minutes

La fin du conte est présentée sous la forme d’un corpus à la fois inter-conteur (Nora Aceval, Mariette Vergne) et intra-conteur (Mariette chez elle et Mariette sur scène, dans le cadre d’une Veillée Grotte Chauvet, à Félines) : où les circonstances font partie intégrante de l’œuvre d’art (Zumthor) et où les conditions de tournage entrent dans le dispositif de recherche qui se met en place. Des analyses chapitrées sont à l’essai.

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El Yatim, L’orphelin, ou Les Échanges successifs, par Lila Khaled

Durée: 12 minutes

Lila Khaled, conteuse bilingue (arabe-français) est originaire de Sétif (Algérie). Voici sa version d’un conte qui circule sous des titres divers dans les déploiements du monde oral et dont nous intéressent les modulations et variations saisies dans le vivant de la parole. Elle s’adresse ici à des étudiants de 3e année de Licence (Univ. Lyon 2, Anthropologie, Séminaire : Langues et cultures régionales).

Le conte-type 1655 (The Profitable Exchange) pourrait se résumer ainsi :
Un homme pauvre trouve un grain de maïs, un pois chiche, une épine ou autre, à échanger dans une folle tournée qui peut le conduire à exiger la jeune fille de la maison en échange du cadavre de sa prétendue vieille mère. Homme, jeune orphelin ou chacal…, le héros varie.
Mohamed Belhalfaoui (1912-1993), né à Oran, en Algérie, un des grands initiateurs, avec Bruno de la Salle, du renouveau du conte en France, racontait une version « Ed-Dib-Chouka, le chacal à l’épine » qu’il prit soin de traduire en français, en allemand et en anglais. C’est le titre le plus souvent donné à cette histoire qui navigue entre les rives. Epine ou châtaigne ? Michel Bert, linguiste spécialiste du franco-provençal (DDL, Université Lyon 2), signale une version, collectée par Anne-Marie Vurpas en 1980, qu’il commentera ensuite.

Pour entrer plus précisément dans l’analyse du conte-type 1655
Cosquin E., Contes de Lorraine, « L’homme au pois » n° 62, Paris, Ed. Philippe Picquier, 2003, p. 527-540.
Paulme D., La mère dévorante, chp VI : « Les Échanges successifs », Paris, Gallimard, 1976, p. 138-164.
[« Les échanges successifs » est le titre choisi sur le site pour nommer le type, « Le grain de maïs » s’imposant au fil des échanges par un bouche à oreilles plus affectif]

Date : 1er avril 2010
Lieu : MSH Lyon
Image et son : Christian Dury

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Le grain de maïs ou Les Échanges successifs, par Mariette Vergne

Durée: 12 minutes

Mariette Vergne, conteuse (La Forêt des contes en Vocance, à Vanosc, en Vocance), raconte pour l’équipe collectifconte une version du conte-type 1655 (The Profitable Exchange). Un enregistrement réalisé au fil d’une longue conversation déplacée ici dans son jardin. Jeanne est venue à la rescousse de Christian pour le son, - le dispositif filmique a pris pied sur les bords du ruisseau.

Cette version avec Boton le lièvre, l’animal rusé des contes africains, Mariette la tient de Jean Porcherot (conteur-formateur, Ateliers de la rue Raisin, Saint-Etienne), qui l’a lui-même trouvée dans un recueil de contes d’animaux (Gründ ?). Mariette l’a nourrie des trouvailles de ses publics d’élèves d’écoles maternelles et primaires. Elle termine sa narration sur un mode étiologique qui inscrit le récit dans le cycle des contes d’origine du conte.
Sous le même titre circule un conte ivoirien qui n’a rien à voir avec cette histoire. D’où l’intérêt de la classification internationale pour naviguer dans l’océan des rivières de contes, entrer plus facilement en dialogue et se constituer un corpus transrégional, plurilingue.
Lila Khaled (« Yatim, L’orphelin ») et Myriam Pellicane (« Chounker », sous le titre éponyme du héros, le bon à rien), racontent l’histoire à leur façon.

Voir aussi T 170, The Fox eats his Fellow-Lodgers) ; T 1415, Hans im Glück, Hans-la-Chance (Frères Grimm, KHM 83) ; T 2034C, Lending and Repaying : Progessively Worse (Better) Bargain.

Pour entrer plus précisément dans l’analyse de ce conte
Cosquin E., Contes de Lorraine, « L’homme au pois » n° 62, Paris, Ed. Philippe Picquier, 2003, p. 527-540.
Paulme D., La mère dévorante, chp VI : « Les Échanges successifs », Paris, Gallimard, 1976, p. 138-164.
[« Les échanges successifs » est le titre choisi sur le site pour nommer le type, « Le grain de maïs » s’imposant au fil des échanges par un bouche à oreilles plus affectif]

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Chounker ou Les Échanges successifs, par Myriam Pellicane

Durée: 10 minutes

Myriam Pellicane conte ici à des étudiants d’Anthropologie, Licence 3e Année) une version du conte type 1655 (The Profitable Exchanges), qu’elle nourrit tout à la fois de son enfance en Algérie, de ses recherches et de ses rencontres. Des adolescents à qui elle l’a contée sur Esplanade de la Gare de Perrache, a-t-elle confié, n’ont jamais voulu croire qu’il puisse s’agir là d’un conte traditionnel.

Myriam Pellicane s’est peut-être inspirée d’un recueil de contes tunisiens où figure le même personnage. Le motif final du chien qui sort du sac, - [K526] dans le Motif-Index of Folk Literature de Thompson -, prend ici une allure fantastique et burlesque. Le héros triche-t-il ? se demande Denise Paulme (1976 : 138-164), pointant la nécessité de l’échange en société pour en questionner les bornes et les limites. Au terme d’une analyse qui met en jeu la figure du héros civilisateur et Décepteur (Trickster) et où elle compare versions européennes et versions africaines, l’anthropologue propose une conclusion qui rejoint les analyses du conte comme récit d’action répondant à un désir de justice, selon une éthique de l’événement par opposition à la morale (Jollès) : Dans les contes au moins la ruse ne triomphera que lorsqu’elle doit sauver l’innocent, dénoncer le coupable ou punir un abus.

Pour entrer plus précisément dans l’analyse du corpus T1655
Cosquin E., Contes de Lorraine, « L’homme au pois » n° 62, Paris, Ed. Philippe Picquier, 2003, p. 527-540.
Paulme D., La mère dévorante, chp VI : « Les Échanges successifs », Paris, Gallimard, 1976, p. 138-164.
[« Les échanges successifs » est le titre choisi sur le site pour nommer le type, « Le grain de maïs » s’imposant au fil des échanges par un bouche à oreilles plus affectif]

Date : 3 mars 2011
Lieu : MSH, avec des étudiants de l’Université Lyon 2
Image et son : Christian Dury

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Paroles de Myriam Pellicane, conteuse

Durée: 27 minutes

Souffle de la pensée mythique et magie de la parole
Comment cultiver une parole de liberté, faire de la place à l’imaginaire ? Comment jouer avec les mots, le geste, inventer une langue ? Myriam Pellicane ici s’adresse directement à des étudiants (Anthropologie, Univ. Lyon 2), et ré-ouvre en grand les chemins de la tradition. Née en Tunisie, de mère berrichonne, elle a passé une partie de son enfance en Algérie et s’est ancrée en terre lyonnaise, d’où elle explore l’art de crocheter les histoires.

« Le conte merveilleux a souvent pour thème une descente aux enfers et une remontée. Ce thème aujourd’hui est sorti de la tête des gens.
« La fille démembrée » contient un personnage entièrement négatif : la Fiancée jalouse.
Je Danse son parfum de cauchemar, car si la croyance au Diable a disparu, le mal est encore très présent.
La Danse de la mante religieuse que Stéphane m’a apprise me permet de donner vie, de valider ce personnage aujourd’hui comme un personnage crédible, sans l’édulcorer.
Pour cela, il faut être drôle, mais implacable.
C’est-à-dire complètement libre, mais concentrée.
Le conteur n’est pas un conservateur de musée, la seule chose importante pour lui, c’est que son conte puisse passer. »
(Myriam Pellicane, pour collectifconte)

Date : 3 mars 2011
Lieu : MSH Lyon
Image et son : Christian Dury

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La fille démembrée, conte traditionnel de l’Inde, par Myriam Pellicane

Durée: 12 minutes

Le conte commence comme « Peau d’âne ». Myriam Pellicane l’a reçu de Jean Porcherot (traduction orale simultanée d’une version anglaise lors d’un stage au Moulin, en août 2001). Excès baroque, invention d’une langue arabe à plusieurs voix et d’une gestuelle inspirée du Kung Fu, Myriam lui a donné tout son souffle et son étoffe au fil des rencontres. Il est ici conté à des étudiants de l’Université Lyon 2 (Anthropologie, Licence 3e année).

Dire l’inceste, faire entendre l’indicible, le conte sait le faire, loin de la parole ordinaire, dans l’économie de la métaphore. Myriam Pellicane marie la gestualité baroque et le kung-fu (Tanglang Quan, « boxe » de la mante religieuse) avec ses mots, au plus près du texte anglais. Où s’invente une Settouta, la « vieille ramasseuse » rusée, qui rejoint les grandes figures des mythes du démembrement (Isis, Déméter, Dionysos Zagreus, la Loba mexicaine…).
La conteuse répond ici à une sollicitation ancienne et répétée qui a beaucoup compté dans la maturation du site : saisir le « geste baroque du petit supplément », c’est-à-dire entrer dans la dynamique d’une recherche qui ose approcher en images et en sons le fil et la trace (Ingold), la durée et l’instant, l’invisible et le visible, le virtuel et l’actuel, la présence et la transparence, où joue la parole conteuse : au plus concret du plus petit grain narratif.

Pour un aperçu du texte-source
K. Ramamujan, Folkstales from India : A Selection of Oral Tales from Twenty-Two Languages, Pantheon Fairy Tale & Folklore Library, 1994, p. 187-189 : The Princess Whose Father Wanted to Marry Her.

Date : 3 mars 2011
Lieu : MSH Lyon
Image et son : Christian Dury

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L’œuf du serpent, par Nora Aceval

Durée: 16 minutes

Un conte en migration et en dialogue
Nora Aceval, conteuse née dans les Hauts Plateaux de Tiaret (Sud-Ouest algérien), raconte à des étudiants de 3è année de Licence (UE libre L’autre et la migration, Univ. Lyon 2,) cette version qu’elle tient de sa mère. L’étrangeté des motifs liés à l’avalement du serpent prend des résonances diverses et touche diversement, quand changent les situations de contage. La migration d’un grand conte arabo-berbère est ici mise au jour, et son étude en partage.

C’est aussi la relance d’une enquête sur un conte qui prend parfois des formes d’anecdote ou de légende urbaine. Quatre versions ont été collectées en région lyonnaise (Decourt, Louali-Raynal, Contes maghrébins en situation interculturelle, 1995 : 81-94). Aigli Brouskou (Anthropologue, Collège Américain de Thessalonique, Grèce), sollicitée dans cette enquête, a trouvé le type (ATU 883A, The Innocent Slandered Maiden, Including the previous type C*), assorti de deux versions en grec dialectal (d’où l’astérisque initial, réservé dans la classification internationale des contes à un corpus spécifique). Jean Porcherot (conteur-formateur, Ateliers de la rue Raisin, Saint-Etienne) a réveillé la mémoire de Nacer, un ado élève de lycée professionnel. Hamadi (Maison du Conte de Bruxelles) offre à l’équipe une version qu’il tient de sa mère (texte inédit). Shima Moallemi, à Téhéran, prospecte…

Pour lire ce conte publié en deux parties par Nora Aceval, voir Contes du Djebel Amour, Seuil, 2006 : « Loubna qui dispersa les sept », « Loubna et les œufs du serpent », p. 31-50.
Un chapitrage est à l’essai, à des fins comparatives qui conjugueront texte, image et son.

Date : 7 mai 2019
Lieu : MSH Lyon
Image et son : Christian Dury et Sophia Salabaschew

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Motifs du serpent dans le ventre, par Nora Aceval

Durée: 9 minutes

Retour sur la dévoration de l’ogresse (extraits de « Smimi Enda ») et l’imagerie terrifiante du conte maghrébin avec le motif du serpent dans le ventre - [B 784] dans le Motif-Index of Folk-Literature de Thompson. Tendresse entre frères et sœurs, tragédie du déshonneur, effroi causé par l’engrenage (le complot) ou scandale de « l’animal avalé vivant » (voir légendes urbaines, littérature fantastique, cinéma) ? Autant de points touchants à déplier, à assembler.

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Motif du serpent dans le ventre, par Camille Lacoste-Dujardin

Durée: 5 minutes

En écho au conte « L’œuf du serpent » dit par Nora Aceval, Camille Lacoste-Dujardin, dans ce moment de l’entretien, explique le motif qui est le moteur du conte dans l’imaginaire maghrébin : l’avalement de l’œuf ourdi par des belles-sœurs jalouses et ses conséquences. Ce motif qui marque l’antithèse de la fécondité permet à des femmes d’exercer leur malice, de subvertir l’ordre établi (codes culturels, usages de la sexualité et du mariage).

Durée : 5mn
Date : 1er-2 juillet
Lieu : Corrèze

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Montage Œuf du serpent : gloses et traduction

Durée: 1 minutes

Boulettes de kaâbouch, enfermement de la présumée coupable dans un silo, règles de l’hospitalité : trois gloses extraites de « L’Œuf du serpent » entament ici une série. Dans ces brefs moments d’explication se négocie le passage d’une langue-culture à l’autre : pour que l’histoire puisse continuer. La glose n’offrirait-elle pas un chantier stratégique pour apprécier comment l’exercice de la traduction crée de la connivence ?… à explorer.

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Smimi Enda, le petit écouteur de rosée, par Nora Aceval

Durée: 18 minutes

(et autres personnages en circulation)
Nora Aceval, conteuse native de Tousnina (Hauts Plateaux de Tiaret, Sud-Ouest algérien), collecte, traduit, publie (pour ce conte notamment, voir Aceval, 2003 : 41-47), transmet un riche répertoire sans limites d’âge ni de genre. Dans cette histoire qu’elle tient de sa mère, l’ogresse paraît en majesté, saisie dans le vif des mots et des formules en arabe et en français : conter est un acte d’amour et de confiance, la relation avec les étudiants s’est bien installée.

Une version paraît dans le recueil de Camille Lacoste-Dujardin (Contes de femmes et d’ogresse en Kabylie, 2010), sous le titre « Amor Serpent et son frère », accompagnée d’un précieux commentaire. Dans ce conte, apparenté au conte-type 303 The Twins Or Blood-Brothers, le véritable héros, précise l’ethnologue, est le petit écouteur de rosée, qui choisit d’assumer sa part humaine pour sauver la fraternité des hommes mise en danger par la mère. Marguerite Gruny (Bibliothèque de l’Heure Joyeuse, Paris) recommande un conte facétieux paysan très voisin, « Le Futiot, le mauvais maître et le diable », que les enfants là aussi adorent (1987 : 114-123). Smimi Enda fait aussi passerelle avec les Compagnons du héros tueur de dragon et entrouvre un espace Personnages de fiction, ces individus fluctuants dans des partitions fluctuantes, fidèles compagnons de nos vies (Eco, 2011 : 110-124).

« Un voyage avec Tom Pouce » a ouvert la voie, maquette d’un website réalisée par Jeanne Drouet dans le cadre du DUAIN (Diplôme Universitaire d’Anthropologie et Image Numérique mis en place par l’Université Lyon 2 et l’École de Dessin Emile Cohl de Lyon), - un temps déposée sur le site (avec cartographie des variantes et jeux interactifs).

Date : 7 mai 2009
Lieu : MSH Lyon
Image et son : Christian Dury

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Montage Smimi Enda : gloses et traduction (« Arabe »)

Durée: 4 minutes

Variations sur les boulettes de kaâbouch suite et autres exemples. La formule des Arabes, rugueux, rugueux, l’usage du mot bled au sens de « contrée » sont des moments intenses, soumis à des oscillations, des expérimentations, des dosages subtils entre l’arabe et le français, la narration et le commentaire. À exploiter et déployer selon différentes articulations du site autour de la notion-clé de traduction et ses corrélats.

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Contes de femmes et d’ogresses en Kabylie, par Camille Lacoste-Dujardin

Durée: 10 minutes

Entre les mains de Camille Lacoste-Dujardin, son dernier recueil de contes qui date de mars 2010. Dans ce moment de l’entretien, l’ethnologue spécialiste de la culture berbère en Kabylie, montre comment les femmes ont inventé le personnage effrayant de l’ogresse afin de mettre en garde les hommes et de questionner l’ordre établi. Une autre figure s’invite, Tadellala, Friponne, la femme manipulatrice.

Entretien réalisé par Nadine Decourt
Durée : 30 mn
Date : 1er et 2 juillet 2010
Lieu : Corrèze
Image et son : Christian Dury

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Motifs de l’ogresse, par Nora Aceval

Durée: 2 minutes

Le motif, qui est la plus petite unité narrative entrant dans la composition d’un conte, est aussi difficile à définir que facile à reconnaître. Il va souvent par grappe. Il y a du narratif, du figuratif, du symbolique, une thématique, une rythmique. L’ogresse dévorante sème l’effroi. Comment ? Ces deux extraits de « Smimi Enda, le petit écouteur de rosée », sont une invitation à réfléchir, à savourer, à rouvrir le dossier tant du motif que de l’ogresse.

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Motifs de l’ogresse, par Camille Lacoste-Dujardin

Durée: 5 minutes

Elle fait tout à l’envers… Dans ce moment de l’entretien, Camille Lacoste-Dujardin évoque l’ogresse, l’anti-femme par excellence, à travers quelques motifs qui lui sont attachés, comme Téter lesein de l’ogresse par surprise pour s’en rendre invulnérable, l’un des motifs les plus fréquents du répertoire kabyle et plus largement arabo-berbère. Sein droit ? Sein gauche ? Comment entrer dans un tableau de l’imaginaire d’une culture… sans s’en délecter ?

Date : 1er et 2 juillet 2010
Lieu : Corrèze
Image et son : Christian Dury

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Teryel l’«ogresse », par Camille Lacoste-Dujardin

Durée: 13 minutes

Camille Lacoste-Dujardin, dans ce moment de l’entretien, met l’accent sur la figure de l’ogresse, l’anti-femme par excellence, par opposition à Settut, la sorcière, plus individualiste. Où il est question, en croisant les terrains de recherche sur des contes en migration, d’aborder les transformations en cours dans la diaspora kabyle, quand changent les contextes, les situations d’énonciation. Motifs ou Personnages ? Ces images bougeront…

Date : 1er et 2 juillet 2010
Lieu : Corrèze

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Talafsa, l’hydre de la fontaine, par Camille Lacoste-Dujardin

Durée: 4 minutes

Dans ce moment de l’entretien, Camille Lacoste-Dujardin évoque une autre figure féminine spécifique des contes kabyles. Pour plus de détails sur l’« hydre », voir La vaillance des Femmes. Relations entre femmes et hommes berbères de Kabylie (2008 : 49-62), voir aussi le Dictionnaire de la culture berbère en Kabylie (2005). Contes, Motifs, Personnages, Notion de traduction…, l’hydre à sept têtes trouvera des emplacements de choix sur le site.

Date : 1er et 2 juillet 2010
Lieu : Corrèze
Image et Son : Christian Dury

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Paroles de Mariette Vergne, conteuse

Durée: 4 minutes

Tradition : Où la Grotte Chauvet entre en scène…
Dans le montage proposé, Mariette Vergne (Forêt des Contes en Vocance, Ardèche), partant de son histoire (extrait), témoigne d’une expérience qui l’amène à conter la Grotte Chauvet, à Félines, dans une obscurité qui rend le tournage quasi impossible. Où comment une conteuse de tradition s’engage dans des mises en dialogue Nord/Sud, à commencer par l’Ardèche, et donne accès au travail de l’imagination, à la fabrique hic et nunc d’un répertoire.

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Paroles de Léa Zame, PR. de Littérature

Durée: 12 minutes

De l’enseignement de la littérature orale
Dans le cadre de la Convention entre l'UOB (Université Omar Bongo, Libreville, Gabon) et l'Université Lumière Lyon 2, une mission de tournage a permis de collecter des Paroles de conteurs et des Paroles de chercheurs et d'établir des relations de travail autour des contes. Léa Zame, Dir. du Dép. de Littératures Africaines, examine ici la question du répertoire et de sa transmission. Elle évoque son engagement dans le réveil des mémoires.

Date : 2-14 mai 2010
Lieu : Université Omar Bongo, Libreville, Gabon
Image et son : Christian Dury

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Paroles de Mariette Vergne

Durée: 6 minutes

De l’économie du style oral, par Mariette Vergne

Mariette Vergne (Forêt des contes en Vocance, Ardèche) témoigne de ses expériences de contage transgénérationnel (tout-petits de la crèche), transculturel (France-Maghreb-Cambodge à Annonay). La proposition de ces deux extraits de Paroles met en jeu les pratiques de conte en des lieux de rencontres et de mélanges, - en écho avec les notions-clés du site (variation, tradition orale, traduction, transmission).

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Montage Formules 1 (contes de Nora Aceval)

Durée: 2 minutes

Le parler formulaire est manducation de la parole. La conteuse, en situation interculturelle, excelle à entraîner l’auditoire dans le plaisir de sa langue native qui est aussi pour beaucoup un plaisir de l’autre langue aux saveurs exotiques (Segalen). Nora Aceval en donne une liste typologique dans L’Algérie des Contes et légendes (2003, Introduction). Le montage vise ici à en livrer la matière et la manière, à suggérer des modes exploratoires.

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Montage Formules 2 (Nora Aceval), avec la berceuse

Durée: 2 minutes

Moments d’intense poésie, la formulette du temps qui passe, le proverbe, la berceuse, les formules de clôture, ici extraits, font îlots de mémoire, créent des espaces singuliers (entre surprise et connivence). Le montage participe lui aussi de cet art de la répétition et de la variation qui libère de l’attention, de l’énergie créatrice. Comment passe-t-on d’une langue à l’autre ? Et la gestuelle ? Et le regard ? Comment se joue la reprise, le silence, l’ellipse ?…

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Paroles de Nora Aceval : traduction et transmission

Durée: 6 minutes

Il y a l’instant de la performance et l’expérience d’un cheminement dans la fabrique du répertoire. Si le collectage (tribu des Ouled Sidi Khaled, Hauts Plateaux de Tiaret, Sud-Ouest algérien) engage une enquête ethnographique sur l’habitat, les modes de vie (entre nomadisme et sédentarité), la conteuse s’interroge aussi sur un contage hors cadre familial ? Comment montrer la tente, dire la cruauté, faire comprendre la honte du déshonneur ?

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Montage Gloses (contes de Nora Aceval)

Durée: 2 minutes

Boulettes de Kaâbouch, silo, hospitalité, moineaux-scorpions dans le capuchon… la série se répète, s’étoffe. Ou comment varier les écoutes, les regards, créer des écarts ? Comment entrer dans l’imaginaire d’une culture, dans les alchimies de sa transmission et de sa réception dans le vif d’une performance contée ? Des questionnements à partager, sur un art de la parole qui est tout à la fois art de la relation et art de l’image : un art du contexte, une écoute.

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Paroles d’Arlette Mangaga-Mavioga, enseignante et conteuse

Durée: 10 minutes

Les leçons du conte

Dans le cadre de la Convention entre l'UOB (Université Omar Bongo, Libreville, Gabon) et l'Université Lumière Lyon 2, une mission de tournage a permis de collecter des Paroles de conteurs et des Paroles de chercheurs et d'établir des relations de travail autour des contes. Ici, Arlette Mangaga-Mavioga partage un moment convivial, à son domicile, autour des usages du conte à travers deux exemples. 

Date : 2-14 mai 2010
Lieu : Libreville, Gabon
Image et son : Christian Dury

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Paroles de Jean-Romain N’Guememe, conteur-formateur

Durée: 17 minutes

Un parcours, une démarche : comment devient-on un maître de la parole ?
Dans le cadre de la Convention entre l'UOB (Université Omar Bongo, Libreville, Gabon) et l'Université Lumière Lyon 2, une mission de tournage a permis de collecter des Paroles de conteurs et des Paroles de chercheurs et d'établir des relations de travail autour des contes. Ici, Jean-Romain Nguemene présente son parcours, ses choix artistiques entre oral et écrit. Il ouvre, avec Christian Nzigou en insert, la question cruciale de la formation.

Date : 2-14 mai 2010
Lieu : Libreville, Gabon
Image et son : Christian Dury

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Paroles d’Héritier Ngoie-Somwe, plasticien, musicien, conteur

Durée: 7 minutes

Comment former des enfants à l’art du conte ?

Dans le cadre de la Convention entre l'UOB (Université Omar Bongo, Libreville, Gabon) et l'Université Lumière Lyon 2, une mission de tournage a permis de collecter des Paroles de conteurs et des Paroles de chercheurs et d'établir des relations de travail autour des contes. Ici, Héritier Ngoie-Somwe propose in situ son approche de l’art de la parole par la traduction, par l’écoute, par le rythme et le mime

Date : 2-14 mai 2010
Lieu : une école primaire à Libreville, Gabon
Image et son : Christian Dury

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Réalisation

Christian Dury, PI2A

Responsables scientifiques

Nadine Decourt, Jeanne Drouet

Direction éditoriale

Daniel Urrutiaguer, Véronique Corinus, Nadine Decourt

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