RUSHS, les professionnels de l’image et du son du CNRS a organisé le 19 septembre à Paris, la journée annuelle du réseau. Une journée pour se voir en réel et discuter autour de projets audiovisuels dans les structures recherches et universitaires des membres de ce collectif.
A quoi voit-on la vitalité d’un réseau métier ?
Au nombre d’inscriptions sur une journée réseau. À un amphi bien rempli. À des sourires aux pauses café qui marquent le plaisir de se voir. Mais surtout à la qualité des échanges, à la réflexion sur nos métiers et nos pratiques et aux belles perspectives que cette journée annuelle du réseau RUSHS a provoqué.
Organisée à l’auditorium Marie Curie du siège du CNRS (Paris), le 19 septembre, en présence de Caroline Bodolec et Michèle Dassa (CNRS Sciences Humaines et Sociales), cette journée a été l’occasion de discuter autour des duos gagnants recherche-audiovisuel et sur les enjeux de cette collaboration chercheur-chercheuse / ingénieur-ingénieure. Autour d’une table ronde et de focus sur des projets audio-visuels, la journée a questionné la difficulté de réaliser un documentaire scientifique (contraintes techniques et grammaire audiovisuelle complexe). La rencontre d’un terrain scientifique, d’une équipe de recherche et d’audiovisualistes n’est pas forcément évidente. Sur cette journée, notre objectif est de questionner les clefs de réussite et les limites d’une collaboration entre la recherche et la réalisation d’un film.
Une table ronde avec des partenaires institutionnels
Sur le thème « Les images comme terrain de rencontre », le réseau RUSHS donne la parole à Caroline Bodolec (CNRS Sciences Humaines et Sociales), Claire Lissalde (Institut de recherche pour le développement, IRD), Benoit Raoulx (Maison de la recherche en sciences humaines, MRSH) et Luc Ronat (CNRS Images). Animée par Christian Dury et Céline Ferlita (RUSHS), cette discussion insiste sur l’importance de la rencontre entre un réalisateur et un chercheur. Les intervenants abordent aussi les méthodes de travail et d’accompagnement des pôles audiovisuel sur les questions de production et de réalisation de film en mettant en avant la nécessité de collaborer entre structures.
Focus sur des duos gagnants !
Un appel à projet a été lancé pour sélectionner des réalisations mettant en valeur la plus-value d’un duo entre recherche et ingénierie audiovisuelle. Ainsi, la parole a été donnée à des réalisations de projets où le scientifique et l’audiovisuel collaborent en se nourrissant l’un de l’autre. 5 projets ont donc été sélectionnés. Stéphanie Chauveau et Sébastien Balanger discutent autour de leur série de portraits vidéo d’enseignants engagés dans des expérimentations pédagogiques liées au numérique et questionnent les tournages dans des milieux scolaires. (« Première année ! Une année avec deux professeurs des écoles débutants« ). Sébastien Boudin et Adeline Houcheringer (Institut Français de l’Éducation à l’ENS de Lyon) font écouter des extraits de leur émission de radio « En quête d’école » en expliquant leur manière de travailler pour produire une émission chaque mois. Jeanne Drouet et Emmanuelle Santelli (Centre Max Weber, Lyon) autour de « Les Filles c’est fait pour faire l’amour » expliquent les étapes de réalisation d’un film d’animation sociologique (relation avec des dessinatrices, lien avec un producteur). Etienne Husson et Christine Cadot (Université Paris 8) expliquent la rencontre et le travail de tournage et de montage d’une web-série documentaire et scientifique qui suit plusieurs étudiants dans différents temps d’échanges et de dialogues européens « Où est l’UE ». Et enfin, Emmanuelle Reungoat et Pierre-Olivier Gaumin évoquent le travail cinématographique sur le long terme du documentaire « Des goûts de lutte » et les recherches sur le mouvement social des gilets jaunes dans la région de Montpellier.
Pour le réseau RUSHS, cette journée est l’occasion de dresser le bilan des 2 années passées avec le nouveau comité de pilotage et de réfléchir aux actions futures avec les webinaires et une proposition d’Action Nationale de Formation commune avec MateSHS. Le réseau RUSHS s’installe dans le paysage recherche. L’intérêt de valoriser les recherches par des supports visuels et auditifs donne à ce collectif une ampleur nationale reconnue. Cette journée s’est finie par des coups de projecteurs sur des projets des membres du réseau. Ainsi, l’occasion était de voir des projets en cours de réalisation avec ces questionnements, de donner aussi la parole à d’autres collectifs comme le Festival Jean Rouch ou les ateliers de formation Varan.Grâce à l’aide financière de CNRS SHS, des initiatives de rencontres et de discussions prennent forme. De belles collaborations inter-réseaux, entre partenaires et entre collègues passionnés d’image et de son peuvent donc maintenant émerger. Le réseau RUSHS est un soutien à toutes ces initiatives. Ensemble, on est une force immense !