Film réalisé par Catherine Gauthier, photos de Sandrine Binoux.
Co-production CMW/MIM. 35mn. 2016.
Ce film de photos documentaires et d’archives rend compte d’une mémoire de l’accueil de l’immigration dans divers quartiers populaires de Saint Etienne. Il apporte des témoignages singuliers sur le monde ouvrier d’hier et ses sentiments d’aujourd’hui. Comment ces cafés ont-ils subit les restructurations urbaines des quartiers centraux? Disparaissent-ils du fait de la crise économique ou des changements de modes de vie de leurs habitués? Pour les populations immigrées, à toutes les époques, les cafés sont des lieux d’entraide où l’on échange dans sa langue d’origine, les souvenirs du pays et où l’on vient écouter les artistes eux-mêmes émigrés, parfois ouvriers le jour, qui viennent s’y produire la nuit. Ils appartiennent aux loisirs populaires qui conduisent à rencontrer des compatriotes, d’autres immigrés et des familles ouvrières françaises.
Aujourd’hui, la tradition de la fête ne s’est pas totalement perdue mais se transforme avec la succession des générations, le vieillissement des patrons. Elle continue de participer à l’animation des espaces publics de la ville cosmopolite, malgré les effets que produisent les projets urbains successifs sur les formes, les usages et les populations de ces quartiers.
Réalisé dans le cadre des activités de recherche du Centre Max Weber (CMW), des actions de promotion des échanges et des connaissances sur les migrations et les images réelles ou imaginaires de l’Association Migrations et Images Mémorielle (MIM), et d’une contribution à l’exposition Saint-Etienne cosmopolitaine – Des migrations dans la ville réalisée par les archives municipales de la ville de Saint Etienne et son service Ville d’Art et d’Histoire, avec le soutien de l’appel à projet Mémoires du 20ème siècle (DRAC et Région Rhône Alpes) et de la Réserve Parlementaire de Jean Louis Gagnaire, en partenariat avec les associations Carton Plein et L’Ecole de l’Oralité.
Ci-dessous, la bande annonce, pour demander le film, vous pouvez contacter Catherine Gauthier