L’activité scientifique, administrative et technique repose sur l’acquisition, la production, la gestion, l’échange et l’archivage de données et de documents. À l’ère du numérique, de l’informatique dans le cloud, et de l’open data, la question sur la propriété de ces données et documents, et plus largement sur celle des archives, reste discutée dans les laboratoires SHS comme au sein de leurs institutions de tutelle. Compte tenu de l’évolution des technologies de l’information et de l’essor de la recherche partenariale dans le contexte international, les flux s’intensifient et se complexifient. Toutes les données produites et véhiculées sont appelées à devenir des archives, constituant ainsi le patrimoine scientifique de la recherche publique en SHS. Diffuser, échanger, archiver, c’est d’abord penser, et non subir, la gestion des documents et des données. C’est aussi être acteur d’un dispositif, quels que soient son rôle et sa fonction, depuis la production jusqu’à la diffusion. Au-delà de tout aspect technique, la question des droits et des usages ainsi que l’impératif de conservation restent au cœur des préoccupations.
Cette rencontre avait pour objectif de sensibiliser la communauté scientifique aux nombreuses questions relatives à leurs données et documents. Elle a permis d’expliciter les questions de propriété « d’archives de chercheurs », de poser la notion sous ses différents registres – juridiques, épistémologiques, institutionnels – et de donner, à partir d’apports théoriques et expérimentaux, des clés pour se saisir de la question de leur gestion : archiver des données ou des documents ? avec quels outils ? sur quelle planification ?