M. Soulhac est chercheur au laboratoire de mécanique des fluides et d’acoustique à l’Ecole Centrale Lyon, il travaille depuis plus de 15 ans sur la modélisation de la pollution atmosphérique. Il a rappelé en introduction que la pollution de l’atmosphère pouvait correspondre à la pollution chronique mais aussi à celle causée par un accident industriel ou une attaque terroriste. La pollution atmosphérique est un phénomène qui a des conséquences sur la santé et l’environnement, à des échelles spatiales très diverses allant du globe à celle d’une rue. De plus, on observe une variété de mode d’actions : certains polluants présentent un risque pour la santé au-dessus d’un certain seuil alors que d’autres sont dangereux à faible concentration. Enfin les polluants passent dans la chaine alimentaire lorsqu’ils se déposent au sol entrainant une contamination des végétaux et de l’eau. M. Soulhac a ensuite explicité les modes de transport de la pollution, comme la convection et la diffusion, et a présenté l’influence des bâtiments, des conditions climatiques et des phénomènes chimiques. Devant l’impossibilité de mesurer à tout endroit les concentrations de polluants, il est nécessaire de modéliser ces phénomènes de transport. De plus, les modélisations permettent de réaliser des analyses prospectives, essentielles pour la prise de décision. Alimenté par des données sur les sources de pollution (trafic routier, industrie,…), les conditions météorologiques et la topographie, ces modèles de dispersion des polluants sont couplés à des modèles de transfert vers les chaines animales et végétales, afin de déterminer l’exposition des populations. Ils se basent sur la résolution numérique des équations de la mécanique des fluides. Grâce à de nombreux exemples, M. Soulhac éclaire ainsi les enjeux de la pollution atmosphérique et de sa modélisation.