Souffle de la pensée mythique et magie de la parole
Comment cultiver une parole de liberté, faire de la place à l’imaginaire ? Comment jouer avec les mots, le geste, inventer une langue ? Myriam Pellicane ici s’adresse directement à des étudiants (Anthropologie, Univ. Lyon 2), et ré-ouvre en grand les chemins de la tradition. Née en Tunisie, de mère berrichonne, elle a passé une partie de son enfance en Algérie et s’est ancrée en terre lyonnaise, d’où elle explore l’art de crocheter les histoires.
« Le conte merveilleux a souvent pour thème une descente aux enfers et une remontée. Ce thème aujourd’hui est sorti de la tête des gens.
« La fille démembrée » contient un personnage entièrement négatif : la Fiancée jalouse.
Je Danse son parfum de cauchemar, car si la croyance au Diable a disparu, le mal est encore très présent.
La Danse de la mante religieuse que Stéphane m’a apprise me permet de donner vie, de valider ce personnage aujourd’hui comme un personnage crédible, sans l’édulcorer.
Pour cela, il faut être drôle, mais implacable.
C’est-à-dire complètement libre, mais concentrée.
Le conteur n’est pas un conservateur de musée, la seule chose importante pour lui, c’est que son conte puisse passer. »
(Myriam Pellicane, pour collectifconte)
Date : 3 mars 2011
Lieu : MSH Lyon
Image et son : Christian Dury