Mariette Vergne, conteuse (La Forêt des contes en Vocance, à Vanosc, en Vocance), raconte pour l’équipe collectifconte une version du conte-type 1655 (The Profitable Exchange). Un enregistrement réalisé au fil d’une longue conversation déplacée ici dans son jardin. Jeanne est venue à la rescousse de Christian pour le son, – le dispositif filmique a pris pied sur les bords du ruisseau.
Cette version avec Boton le lièvre, l’animal rusé des contes africains, Mariette la tient de Jean Porcherot (conteur-formateur, Ateliers de la rue Raisin, Saint-Etienne), qui l’a lui-même trouvée dans un recueil de contes d’animaux (Gründ ?). Mariette l’a nourrie des trouvailles de ses publics d’élèves d’écoles maternelles et primaires. Elle termine sa narration sur un mode étiologique qui inscrit le récit dans le cycle des contes d’origine du conte.
Sous le même titre circule un conte ivoirien qui n’a rien à voir avec cette histoire. D’où l’intérêt de la classification internationale pour naviguer dans l’océan des rivières de contes, entrer plus facilement en dialogue et se constituer un corpus transrégional, plurilingue.
Lila Khaled (« Yatim, L’orphelin ») et Myriam Pellicane (« Chounker », sous le titre éponyme du héros, le bon à rien), racontent l’histoire à leur façon.
Voir aussi T 170, The Fox eats his Fellow-Lodgers) ; T 1415, Hans im Glück, Hans-la-Chance (Frères Grimm, KHM 83) ; T 2034C, Lending and Repaying : Progessively Worse (Better) Bargain.
Pour entrer plus précisément dans l’analyse de ce conte
Cosquin E., Contes de Lorraine, « L’homme au pois » n° 62, Paris, Ed. Philippe Picquier, 2003, p. 527-540.
Paulme D., La mère dévorante, chp VI : « Les Échanges successifs », Paris, Gallimard, 1976, p. 138-164.
[« Les échanges successifs » est le titre choisi sur le site pour nommer le type, « Le grain de maïs » s’imposant au fil des échanges par un bouche à oreilles plus affectif]